Un jeune homme idéaliste, se nourrissant de Leo Tolstoï, de Henri David Thoreau et de Jack London, entres autres, en a assez de cette société de consommation, remplie d'iniquités sociales et d'injustices, dans laquelle il vit et dont il se sent oppressé. Il en a marre de ses parents restent ensemble pour sauver les apparences, mais qui n'éprouvent plus d'amour l'un pour l'autre. Dans sa démesure, il abandonne tout : son identité, ses possessions, sa famille, pour poursuivre une quête initiatique. Seul avec sa débrouillardise et son optimiste. Retour à la terre, retour à la nature, source de vie. Désormais il se nomme Alexander Supertramp (Alexandre Super Vagabond). Selon lui, le bonheur ne se trouve pas dans les relations humaines mais bien dans toutes choses de la nature. Il accepte avec joie les rencontres, mais ne les recherche pas.
Avec le courage et l'enthousiasme de la jeunesse, il a eu l'audace de sauter dans le vide et de partir à l'aventure. L'aventure non pas pour le plaisir, mais pour se définir, trouver un sens à sa putain d'existence et surtout atteindre le bonheur. Est-ce un acte de pur égoïsme ou est-ce une épreuve indispensable pour devenir un homme? Vers l'inconnu (version française de Into the Wild) est le quatrième long métrage de Sean Penn. Ce film est inspiré de l'histoire véritable, raconté dans l'ouvrage de Jon Krakauer, de Christopher McCandless qui, après avoir obtenu son diplôme universitaire en 1990, part sur la route à travers tout les États-Unis en quête d'un retour aux sources : la nature. Son périple de deux ans sur le pouce, en voiture, en kayak sur les rapides du fleuve Colorado et en train le mènera vers son but ultime : la vie sauvage en Alaska. Sur son chemin, il fera de belles rencontres qui le feront mûrir et grandir.
La grande révélation dans ce film est Emile Hirsch, cet acteur qui prête vie au jeune idéaliste assoiffé de vérité et d'absolu. Sa vérité. Son absolu. Il crève littéralement l'écran. Emile Hirsch est beau, tellement beau à voir. Son jeu est juste et convaincant. Candeur et naïveté se mélangent à la détermination de son personnage qui veut aller jusqu'au bout de ses convictions.
La beauté de la nature est indéniable, mais elle ne se laisse pas s'apprivoiser. Et Alexander Supertramp l'apprendra à ses dépends. À la toute fin, il découvrira une vérité:
Happiness is only real when shared: le bonheur n'est vrai ke partagé!
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